Les importations de voitures d’occasion en Côte d’Ivoire se portent bien, contrairement à d’autres pays africains. De plus, les informations relatives à l’importation de véhicules privés ou publics dans ce pays montrent la bonne santé de cette industrie.
Selon les explications de CIL (Côte d’Ivoire Logistique), les recettes de l’Etat pour l’ensemble de l’année 2016 ont révélé, par exemple, un montant non négligeable de plus de 100 milliards de francs CFA au sein du trésor public ivoirien. Selon les administrateurs de cette entreprise concessionnaire, ce dénouement est entièrement dû à l’arrivée par voie maritime d’environ 300 voitures européennes et américaines immatriculées quotidiennement par le guichet unique en charge de l’automobile au Port autonome d’Abidjan.
Par ailleurs, par rapport à 2015, le taux d’immatriculations des automobiles importées a augmenté de 19% en 2016. De même, le ministère des transports dispose de 77 636 numéros d’immatriculation dont 56 000 plaques effectives fournies.
Sinon, CI Logistique réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires d’environ 4 milliards de francs CFA. Une circonstance très heureuse a permis à la société gestionnaire de terminer l’agrandissement du parc douanier près de l’aéroport en juin 2017. Par conséquent, ce développement a des objectifs très clairs : d’une part, il veut améliorer l’efficacité du processus de dédouanement en augmentant la capacité d’accueil des voitures. De l’autre côté, les quais du port ont besoin de plus d’espace.
La pollution est un danger imminent
En réalité, il y a deux raisons à l’augmentation des importations de voitures en République de Côte d’Ivoire.
Tout d’abord, l’amélioration du niveau de vie de la classe moyenne, largement liée à l’expansion économique du pays. Ainsi, cette catégorie comprend une majorité absolue de 77% de la population ivoirienne, selon les résultats 2015 d’une enquête Ipsos.
Ces personnes gagnent généralement environ 9 000 francs CFA par jour en moyenne. De plus, le budget des transports est prioritaire dans les dépenses du citoyen ordinaire en plus du budget de la nourriture et des articles de luxe.
La deuxième raison se retrouve également dans l’action de l’administration ivoirienne. En fait, la législation nationale permet aux Ivoiriens d’importer librement des voitures particulières de plus de cinq ans. Avec l’afflux massif de 50 000 automobiles l’année dernière, la pollution de l’air constitue désormais une menace sérieuse pour les grandes villes ivoiriennes comme Abidjan.